Varicelle chez l’adulte : risques, complications et prévention

La varicelle n’est pas qu’une affaire d’enfants
La varicelle chez l’adulte : risques, complications et prévention. Ce titre résume à lui seul une réalité trop souvent ignorée. La varicelle est une infection virale très contagieuse causée par le virus varicelle-zona (VZV), qui se manifeste principalement par une éruption cutanée caractéristique et de la fièvre. Longtemps perçue comme une affection anodine réservée à l’enfance, la varicelle peut, chez l’adulte, prendre une tournure beaucoup plus sérieuse. Les complications sont fréquentes, parfois sévères, et la prévention revêt une importance capitale, surtout dans les contextes professionnels ou familiaux sensibles.
Un virus porté par le vent… et bien plus
La varicelle se transmet principalement par voie aérienne, sous forme de gouttelettes respiratoires. Ce mode de transmission explique pourquoi on parle en allemand de Windpocken – littéralement “boutons du vent”. Il ne s’agit pas d’une simple expression poétique : le virus peut réellement voyager sur plusieurs mètres, contaminant des personnes bien au-delà du cercle proche. À cela s’ajoute une autre voie insidieuse : la transmission par contact avec les sécrétions de vésicules ou des muqueuses infectées, phénomène connu sous le nom de contamination par fomites.
La période de contagiosité précède même l’apparition du rash cutané. On estime que l’adulte infecté peut transmettre le virus de deux jours avant les premiers boutons jusqu’à la chute complète des croûtes, soit une dizaine de jours. Notons que le virus de la varicelle (VZV) est aussi responsable du zona : une personne atteinte de zona peut ainsi transmettre la varicelle à un adulte non immunisé, bien que le risque soit moindre.
Des symptômes amplifiés et un tableau clinique étendu
Chez l’adulte, la varicelle débute parfois de façon trompeuse : fatigue soudaine, maux de tête, courbatures. En moins de 24 heures, la fièvre grimpe jusqu’à 39°C, puis le fameux exanthème fait son apparition. Le cycle cutané est complexe : taches rouges, papules, vésicules remplies de liquide clair, pustules, puis croûtes. Ce “ciel étoilé” sur la peau, caractérisé par la coexistence de lésions à différents stades, permet de distinguer la varicelle des vraies petites-pox (variole).
Chez l’adulte, les lésions sont souvent plus nombreuses, douloureuses, et peuvent atteindre les muqueuses buccales, les parties génitales, voire les conjonctives. Ce tableau rend la varicelle non seulement inconfortable, mais potentiellement invalidante pendant plusieurs jours. La durée moyenne des symptômes s’étale entre 10 et 14 jours, avec une variabilité selon l’état immunitaire.
Quand la varicelle vire au drame : les complications chez l’adulte
Parmi les complications les plus sérieuses de la varicelle chez l’adulte figurent la pneumonie varicelleuse – redoutée chez les fumeurs –, les surinfections bactériennes de la peau, l’encéphalite, la myocardite ou encore l’hépatite. Chez les femmes enceintes, une infection contractée au premier trimestre peut provoquer des anomalies congénitales majeures. Autour de l’accouchement, elle peut conduire à une varicelle néonatale fulminante.
Les personnes immunodéprimées, les patients atteints de cancer ou sous traitement immunosuppresseur sont particulièrement exposés à des formes graves et doivent faire l’objet d’une attention médicale immédiate. La mortalité due à la varicelle chez l’adulte est jusqu’à 25 fois plus élevée que chez l’enfant.
Prévenir pour protéger : vaccination et isolement
Heureusement, la varicelle est évitable. La varicelle chez l’adulte : risques, complications et prévention peut être significativement réduite grâce à la vaccination. Celle-ci est fortement recommandée pour les personnes non immunisées, en particulier les soignants, enseignants, femmes en âge de procréer, et patients immunosupprimés. Le vaccin atténué administré en deux doses à un mois d’intervalle offre une protection efficace et durable.
Une anecdote peu connue : des études menées au Japon ont montré que la vaccination des enfants entraînait indirectement une réduction des cas de zona chez les adultes, probablement en réduisant la circulation du VZV dans la population.
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